Visite du site de Saint- Symphorien-sur-Saône (21) – 27/02/2020

Le projet Phytofiber entre dans sa dernière phase avec le lancement de l’évaluation des impacts environnementaux et socio-économiques de la voie de phyto-stabilisation des sols, associant TCR de peuplier et ortie, qui a été étudiée dans le cadre du projet.

Ces évaluations ont pour objectif d’obtenir des données chiffrées sur la rentabilité économique et la réduction des émissions de GES de l’association de TCR de peuplier et d’ortie dans le cadre du phytomanagement de sols contaminés. Une évaluation des coûts et bénéfices ainsi qu’un bilan GES seront donc réalisés puis comparés à des systèmes de référence caractérisés par une utilisation des sols plus classique ; dans le but d’en faire émerger les avantages ou désavantages comparatifs.

En amont de ce travail d’évaluation, une importante étape de collecte de données est nécessaire afin de pouvoir modéliser les systèmes qui seront étudiés le plus précisément possible.

Ainsi, afin de représenter au mieux les systèmes présents sur le site de Saint- Symphorien-sur-Saône (21), une visite a eu lieu le 27 février dernier en présence de Michel Chalot, de l’université de Bourgogne Franche Comté – partenaire du projet ; David Cazaux, de la société INOVYN – en charge de la gestion du site ; Alain Berthelot, de l’institut FCBA – expert et référent sur le peuplier et de Claire Gourdet, de l’institut FCBA – impliquée dans l’évaluation environnementale.

Cette visite avait deux objectifs :

Découvrir les différents dispositifs expérimentaux présents sur le site et notamment, celui planté en 2018 dans le cadre de Phytofiber. Cet objectif est pleinement rempli et voici quelques photos de la parcelle.

Plantés en 2018, les peupliers auraient normalement dû être plus grands. Ce retard de développement, voire la mortalité de certains individus, s’expliquent par les sécheresses connues en 2018 et 2019 qui ont fortement fait souffrir les arbres. Sur la zone de l’essai où la densité de plantation est la plus faible, des arbres seront prochainement replantés pour remplacer les individus morts.

 

Le second objectif de cette visite était de d’identifier les différentes espèces présentes sur le site en dehors des essais, qui correspondent aux espèces qui se sont naturellement développées sur la lagune avant que des essais n’y soient implantés.

En effet, pour le site de Saint- Symphorien-sur-Saône (21), les essais ont été mis en place sur une ancienne lagune de stockage des sédiments de curage de l’étang de l’Aillon, situé à proximité, dans lequel ont transité les eaux usées issues d’une usine locale. Ces eaux étaient particulièrement riches en matière en suspension, ce qui nécessitait le dragage permanent de l’étang. Les sédiments extraits étaient chargés en métaux lourds tels que le mercure (Hg) et l’arsenic (As). En 2004, avec l’abandon de ces épandages, une flore diverse a commencé à se développer sur le site.

Afin de représenter au mieux cette friche, considérée comme la situation de référence sur le site de Saint- Symphorien-sur-Saône (21), il était important de caractériser plus finement les espèces en présence.

Malheureusement, la météo ce jour-là étant mauvaise, nous n’avons pu effectuer qu’une estimation très grossière de la répartition des espèces, représentée schématiquement ci-dessous.